1er avril - 30 novembre 1867, durée 217 jours.
52 200 exposants dont 15 969 français.
Entre 11 millions et 15 millions de visiteurs.
Champ de Mars, annexe agricole sur l'ile de Billancourt.
Après que Londres ait organisé une deuxième exposition en 1862, Paris à son tour prépare pour 1867 un grand rassemblement international annoncé par un décret impérial du 22 juin 1863. Il fallut « qu’elle soit plus complètement universelle que les précédentes, et que, à cet effet, elle comprenne, autant que possible, les œuvres d’art, les produits industriels de toutes les contrées, et, en général, les manifestations de toutes les branches de l’activité humaine ».
L'exposition universelle de 1867 vue depuis la colline du Trocadero.
L'exposition de 1867 voit le développement de ce que l’on va appeler « les architectures d’exposition », c’est à dire des bâtiments éphémères, reproduction et juxtapositions d’éléments censés caractériser l’essence d’un pays ou d’une civilisation. L’exposition se présente alors comme un recueil d’architecture et d’ornements. Parmi les pavillons qui vont frapper les visiteurs, on peut citer le pavillon du Mexique qui prend la forme du temple de Xochimilco ou les pavillons islamiques qui éblouissent par leur polychromie or et bleu et leur vocabulaire décoratif. La Russie, l’un des invités d’honneur de la France, voit s’attribuer une grande partie du Palais central mais aussi a monté un véritable village russe au Champ de Mars d’où proviennent les isbas russes conservées à Saint-Cloud et dans le quartier de la Muette à Paris.
Le palais Omnibus et le Parc, en 1867
Pour pallier aux critiques faites en 1855, on décida de la
création d’un nouveau palais, sur un seul niveau
pour faciliter la circulation des visiteurs et la classification
des objets, Ce sera le
palais Omnibus. L’absence d’étage imposait à la
commission générale de trouver à Paris un espace adéquat : ce fut
le Champ de Mars. Ce terrain militaire avait été créé de toutes
pièces dans une zone maraîchère un siècle plus tôt. A cette
époque, et jusque dans les années 1900, le terrain était beaucoup
plus étendu qu’aujourd’hui, puisqu’il englobait l’espace qui fut
dévolu plus tard à la tour Eiffel et à la double rangée
d’immeubles sur les côtés des avenues Suffren et Bourdonnais. Les
constructions actuelles bordant l’espace vert que nous connaissons
ont été édifiées, elles, entre 1902 et 1914. Ainsi la surface
occupée par l’exposition de 1867 était de 46 hectares, là où notre
Champ de Mars ne s’étend maintenant que sur 17 hectares. Autour de
ce palais, le
Parc accueille les pavillons êtrangers.
Pour amener les badauds depuis le centre de Paris, jusqu’à ce
quartier périphérique, la commission mit en place des liaisons par
bateaux à vapeur toutes les dix minutes aux heures d’ouverture et
de fermeture de la manifestation, on créa des lignes d’omnibus, et
on renforça le réseau de chemin de fer de la rive
gauche. Par la suite, chaque exposition parisienne fut
l’occasion de réaménagements spectaculaires des transports dans
la capitale.